Concerts Classiques Épinal

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Les échos de la saison 2018/2019

Les Echos du Concert de clôture du 15 mars 2019

Superbe bouquet final

© Concerts Classiques d'Épinal

En ouverture du Concours International de Piano d'Epinal, les Concerts Classiques ont convié le public à un grand concert pour clôturer leur saison, avec l'Orchestre National de Metz, sous la direction du nouveau directeur musical et artistique, David Reiland, et le soliste russe Vitaly Starikov, premier prix du concours 2017. Un moment fort, à la hauteur du programme annoncé :

  • Ludwig van Beethoven : Ouverture à Léonore n°3 opus 72b
  • Concerto pour piano n°1 en ut majeur opus 15
  • Johannes Brahms : Symphonie n°1 opus 68 en do mineur

Dès l'attaque, David Reiland dirige son orchestre avec passion, pour exprimer la puissance dramatique de Beethoven et les tourments de Léonore, bien rendus par l'appel des trompettes et l'émouvante mélodie de la flûte. Le Concerto réserve une longue introduction tonique qui prépare à merveille l'entrée du soliste : très belle cadence du 1er mouvement, exécutée, tout en finesse, un pur bonheur ! La virtuosité de Vitaly Starikov, au jeu très clair et au toucher délicat, éclate largement, notamment dans le deuxième mouvement, un Largo intime où il partage la ligne mélodique avec la clarinette. Le public salue alors avec enthousiasme l'interprétation magistrale du pianiste, si bien soutenue par tous les pupitres de l'orchestre. Avec Brahms, qui mêle la grande symphonie classique et le lyrisme romantique, David Reiland révèle un engagement total et une énergie rare. L'exécution éblouissante, tantôt sombre et violente, tantôt chaleureuse et tendre, emporte l'adhésion de la salle comblée par tant de talent. « Aimez-vous Brahms ? », la réponse fut unanime pour ce superbe bouquet final.

© Concerts Classiques d'Épinal

© Concerts Classiques d'Épinal

Dessin de Leïla Thiriet
© Leïla Thiriet

Dessin de Leïla Thiriet
© Leïla Thiriet

Les Echos du Concert du 3 mars 2019

Ensemble vocal Sequenza 9.3 et Odile Abrell à la harpe

© Concerts Classiques d'Épinal

Ce dimanche, les Concerts Classiques d'Épinal accueillaient, pour un concert très original, l'Ensemble vocal Sequenza 9.3, sous la direction de Catherine Simonpietri. Un avant-goût de printemps avec 9 Muses accompagnées à la harpe par Odile Abrell.
La talentueuse harpiste était intervenue la veille au Conservatoire d'Epinal pour une classe de maître, devant un alignement de petites harpes et d'enfants, impatients de dialoguer en musique avec l'artiste.
Le programme éclectique et poétique du concert laissait présager un pur moment de bonheur. Le mariage sonore des timbres des voix de femmes et de la harpe fut un véritable enchantement. La célèbre et très élaborée Ceremony of Carols de Britten révéla la grâce des voix qui se répondent en écho; en contraste avec l'âpreté des chants de paysans d'Igor Stravinsky, imprégnés des langueurs de l'âme russe ; loin du rythme déjà moderne des Eastern Pictures de Gustav Holst ; et des chansons élégiaques de Shakespeare, mises en musique par Ernest Chausson. Le choeur, inspiré par Berlioz dans La Mort d'Ophélie, finissait d'emporter le public dans un final tragique de toute beauté.
Entre temps, les intermèdes des solistes avaient subjugué l'auditoire : la Suite pour harpe de Britten et l'Impromptu de Fauré par la virtuosité de la harpiste Odile Abrell ; les textes d'inspiration hindoue mis en musique par Robert Schumann, Calliopé de Philippe Hersant et La Dame de Pique de Tchaïkovsky, par la profondeur de voix tour à tour envoûtantes, dignes de ces petits bijoux du répertoire lyrique.

© Concerts Classiques d'Épinal

Dessin de Leïla Thiriet
© Leïla Thiriet

Dessin de Leïla Thiriet
© Leïla Thiriet

Dessin de Leïla Thiriet
© Leïla Thiriet

Les Echos du Concert Apéritif du 10 février 2019

Fête à la Nouvelle-Orléans

© Concerts Classiques d'Épinal

Ce concert s'annonçait comme une journée particulière, elle le fut. Le rendez-vous matinal n'avait pas rebuté les habitués, mais surtout il avait attiré de nouveaux venus, tentés par un rendez-vous convivial, un dimanche matin, pour un concert apéritif annoncé comme une fête. Cela tombait bien, puisque le Stan Brass Quintet avait choisi d'entraîner le public dans une déambulation festive dans les rues de la Nouvelle Orléans qui respirent le jazz. En effet, les artistes de ce quintet de cuivres, originaires des Conservatoires du Grand Est, avaient choisi de se tourner vers le berceau de toutes les musiques actuelles, musiques populaires porteuses de cultures universelles.
Le rythme eut tôt fait d'entraîner la salle dans une complicité musicale et humaine qui ne devait pas faiblir durant tout le concert. La maîtrise parfaite de chacun des instruments, l'effet sonore des cuivres, tantôt mariés, tantôt en échos, contribuaient à créer une atmosphère jazzy qui s'insinuait progressivement dans les coeurs et dans les corps. D'autant plus que les interprètes ajoutaient à leur talent indéniable une bonne dose d'humour, comme des étudiants en goguette. Les morceaux s'enchaînaient de rue en rue, les spectateurs suivaient le mouvement, en épousant des rythmes passionnés ou en s'accordant des pauses plus lascives... Au point qu'on ne pouvait plus distinguer qui menait la danse et le défilé et qui les suivait.
Remontant l'histoire du jazz à la Nouvelle-Orléans, les artistes alternaient les grands classiques du jazz New Orleans et des airs folkloriques et populaires moins connus mais tout aussi prenants. Le final tout en accélération ne pouvait que retenir un public conquis et comblé. Il était alors temps que l'apéritif vienne soulager les gosiers à vif après tant de tours et de détours effrénés. Moment de partage et de fraternité qui en appellera d'autres.

Sébastien Schléret © Concerts Classiques d'Épinal

Patrice Lerech © Concerts Classiques d'Épinal

Franck Leroy © Concerts Classiques d'Épinal

Arnaud Olivier © Concerts Classiques d'Épinal

Geoffroy Maire © Concerts Classiques d'Épinal

Dessin de Leïla Thiriet pendant le concert
© Leïla Thiriet

Les Echos du Concert du 20 janvier 2019

Une prestation magistrale

© Concerts Classiques d'Épinal

De retour dans leur jardin de la Louvière, après un Concert du Nouvel An mémorable, les Concerts Classiques renouaient ce dimanche avec la musique de chambre, dans la volonté réaffirmée de promouvoir les jeunes talents. Le duo Violon Piano, Hildegarde Fesneau Jonathan Fournel, a subjugué l'auditoire par une prestation magistrale.
Lauréats de nombreux concours internationaux et nommés « Révélations classiques », les deux artistes ont exécuté en parfaite harmonie leur partition prestigieuse. Que des compositeurs majeurs, Beethoven, Schumann, Debussy, aux personnalités et aux styles si éclectiques ! Alliant la classe à l'élégance, Hildegarde Fesneau et Jonathan Fournel ont fait preuve d'un tempérament très affirmé et d'une virtuosité brillante. Elle, au vibrato exceptionnel, lui, au toucher sûr et délicat, ont su en exprimer tout le caractère et toutes les nuances.
La Sonate de Beethoven a été interprétée avec l'énergie qui sied à une grande oeuvre, forte et exigeante. Celle de Schumann a laissé libre cours à leur vive sensibilité et à leur inspiration passionnée. Celle de Debussy, empreinte de subtilités audacieuses, a révélé leurs grandes qualités techniques et leur maîtrise parfaite de la modernité.
Emerveillé par leur aisance dans tant de registres et leurs connivences musicales, le public a salué leur prestation par une salve d'applaudissements unanimes, ponctuée par la Méditation de Thaïs, ultime cadeau de la jeunesse à l'art intemporel.

© Concerts Classiques d'Épinal

© Concerts Classiques d'Épinal

© Leïla Thiriet

Les Echos du Concert du Nouvel An du 13 janvier 2019

Triomphe pour l'Orchestre Philharmonique de Baden-Baden

Valses viennoises, salle comble, atmosphère festive, public enthousiaste ! Pour le Concert du Nouvel An à la Rotonde, l'Orchestre Philharmonique de Baden-Baden, dirigé par un chef talentueux Volker Christ, a offert une prestation exceptionnelle qui a subjugué l'auditoire.
L'originalité du programme, reposant sur un mélange subtil des cultures, s'est révélée très séduisante. S'appuyant sur les valeurs sûres des trésors de Vienne, exécutés avec maestria par un orchestre impeccable, le glissement assumé vers la culture tzigane a instillé de la couleur, du pittoresque et de la légèreté dans l'exécution. Le Prince de la valse avait en son temps donné le ton en réalisant une habile fusion entre le folklore tzigane et la Gemüth (sensibilité autrichienne) : comme en écho au Baron tzigane et à la Diseuse de bonne aventure, répondaient tout naturellement la Danse des tziganes et la Cavalerie légère : source d'inspiration sublimée par les pièces de Jules Massenet, de Franz Lehàr, de Maurice Ravel, et la Carmen revisitée par la fantaisie de Pablo de Sarasate. L'interprétation magistrale de la soliste Roberta Verna est venue littéralement incarner la figure de la tzigane, entraînant tout l'orchestre, son chef inspiré et l'auditoire sous le charme.
Le public, fasciné par l'élégance, le lyrisme et la virtuosité de tous ces talents conjugués, a terminé debout pour faire un triomphe mérité à cet ensemble remarquable, qui s'est prêté de bonne grâce à trois rappels, bouquet final d'un concert d'exception.

Roberta Verna et son Stradivarius de 1703
© Concerts Classiques d'Épinal

© Concerts Classiques d'Épinal

© Leïla Thiriet

© Leïla Thiriet

Les Echos du Concert du 16 décembre 2018

Ensemble Tetraktys

L'ensemble Tetraktys en concert à Epinal se présente à géométrie variable. Composé de solistes, il peut se recomposer à l'envi en duo, trio ou quatuor pour former le concept originel : 1+2+3+4=10, figure de l'harmonie pythagoricienne. Il suscite alors la rencontre avec les artistes et les oeuvres les plus légères comme les plus profondes.
L'accroche avec les Variations Goldberg est immédiate. Sur les traces de Jean-Sébastien Bach, elles nous font remonter à la source par des tours et des détours malicieux. Le foisonnement de formes, de rythmes et de raffinement technique, transposé avec délectation par Dimitri Sitkovetski, est interprété avec maîtrise par le trio de cordes. Quand le hautbois le rejoint, le quatuor attaque alors Phantasy Quartet de Britten, passant de la lente pastorale, aux réminiscences folkloriques, à la fantaisie maîtrisée, qui génère une belle tension harmonique. Quand il la quitte, c'est pour épouser la virtuosité de Mozart dans les dédales de la fête et du carnaval.
Après l'entracte, les musiciens redécouvrent la musique sacrée de Bach sur les airs de L'Oratorio de Noël. Pour ces Cantates, la magie de Noël opère, dissimulant à peine la tentation de la parodie musicale sous l'inspiration religieuse. La connivence intense et profonde du hautbois et de la voix de la chanteuse lyrique, soulignée par l'orgue positif et l'accompagnement des cordes, donne de l'ampleur à l'exécution d'une oeuvre sophistiquée.
« Ich habe genug » déroule enfin les méandres d'une foi intense, réconciliant les vivants avec la mort. L'ensemble Tetraktys, passé par toutes les nuances musicales, retrouve pour le final la plénitude sereine des litanies mystiques, sous les applaudissements du public.

Un concert de Noël bien suivi
© Concerts Classiques d'Épinal

Pour une Cantate de Bach
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© Concerts Classiques d'Épinal

Ultime répétition
© Concerts Classiques d'Épinal

       

© Leïla Thiriet

Les Echos du Concert du 9 décembre 2018

Récital de Piano - Laurence Oldak

Laurence Oldak
© Concerts Classiques d'Épinal

Me voilà enfin sur le quai de la gare d'Epinal, où je pose le pied pour la première fois en descendant du train qui m'emmène de Paris pour assister au récital de la pianiste Laurence Oldak. La fraîcheur matinale se mêle à l'excitation de la découverte de cette charmante ville, que j'arpente avec solennité en me dirigeant vers l'Auditorium de la Louvière où aura lieu le concert quelques heures plus tard. En chemin, le regard se fige sur un monument, une église, une ruelle. Celle qui porte le nom de Frédéric Chopin par exemple, un premier frisson musical. J'apprends ainsi que le père du compositeur polonais est né dans la région... tout un songe, et toute une époque révolue.
Puis je m'arrête quelques instants Place des Vosges, où je hume l'atmosphère alentour,  les sens en éveil. Un café m'aide à me débarrasser définitivement des dernières couches d'un réveil un brin matinal, prologue d'une journée mémorable annoncée.
En arrivant sur le site je suis accueilli par les effluves sonores que je reconnais aussitôt, et qui vont me guider jusqu'à la porte de l'auditorium. En la poussant je découvre une belle salle, plongée dans une subtile lumière tamisée. Sur scène, où sont joliment disposées des plantes entourant le majestueux piano de concert Steinway, l'artiste est plongée dans les partitions. En attendant le début de notre répétition je goûte à l'acoustique du lieu, me promène entre les rangs, écoute le silence environnant qui se mélange aux sons...
La répétition permet de consolider les derniers détails, les ultimes retouches, que l'artiste consigne soigneusement dans ses notes avant que nous n'allions déjeuner avec l'équipe des Concerts Classiques. C'est un moment gastronomique privilégié, un espace de partage et d'impressions musicales qui va s'avérer apaisant avant le début du concert.
Travaillant depuis plusieurs années avec Laurence Oldak, ma mémoire vagabonde. Je repense à notre partenariat, au chemin parcouru. Ici le moment est si spécial - le programme est uniquement composé d'oeuvres venues de Russie, le pays qui m'a vu naître il y a 48 ans. Et cette création mondiale de ma pièce « 1917 », prévue peu avant la fin du concert, éveille en moi une attente elle aussi spéciale, et émue.
L'heure approche. Baignés d'une lumière crépusculaire qui envahit majestueusement la salle, l'artiste et le public vont s'unir pour faire de cet événement un moment musical d'une exceptionnelle densité. L'histoire de la Russie est vaste. Son héritage spirituel profondément émouvant, terrifiant, fascinant et troublant. Cela n'échappe pas à l'artiste qui, une fois sur scène, ne manquera pas de souligner avec autorité, sensibilité et bravoure tous les méandres de la pensée des compositeurs qu'elle illustre, et dont elle parvient à lier organiquement les oeuvres entre elles. Près de deux heures de musique récitée dans un murmure de cathédrale. C'est beau, même si ce n'est jamais assez !

Impressions de Kirill Zaborov, compositeur de « 1917 »

Laurence Oldak et Kirill Zaborov
© Concerts Classiques d'Épinal

© Concerts Classiques d'Épinal

Compositeur et interprète
© Concerts Classiques d'Épinal

Ombre et lumière
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Conciliabule
© Concerts Classiques d'Épinal

© Leïla Thiriet

Les Echos du Concert du 16 novembre 2018

Le Palmarès du Concours international de Violon de Mirecourt

Claire WELLS, Iris SCIALOM, Roman KHOLMATOV et Yuliia VAN
© JMF Mirecourt

Palmarès de l'édition 2018 :

  • 1er Prix ex-aequo : Yuliia VAN et Roman KHOLMATOV (Ukraine)
  • 3ème Prix : Claire WELLS (USA)
  • 4ème Prix : Iris SCIALOM(France)
  • Prix spécial du Jury: Yuliia VAN
  • Prix du Public : Yuliia VAN
  • Prix de l'Orchestre : Yuliia VAN
  • Prix des élèves de l'Ecole de Lutherie : Roman KHOLMATOV
  • Prix de la meilleure interprétation d'une oeuvre contemporaine au 1er tour : Iris SCIALOM
  • Prix de la meilleure interprétation de la sonate française en demi-finale : Claire WELLS

Le Concours International de Violon de Mirecourt a baissé son rideau à la Rotonde de Thaon Capavenir le 16 novembre 2018, au terme d'une 5ème édition qui devrait rester dans les annales, tant le niveau des candidats représentant 20 nationalités était élevé. Ils étaient 37 au départ, 9 en demi-finales, puis 4 finalistes. Ils étaient accompagnés par le grand Orchestre symphonique et lyrique de Nancy, sous la direction du chef talentueux Julien Masmondet.
Un très grand cru, salué comme il se doit par un public enthousiaste, de toutes les générations, conscient de vivre un moment exceptionnel.

Le public avant la finale
© JMF Mirecourt

Yullia VAN et l'Orchestre lyrique et philharmonique de Nancy
© JMF Mirecourt


Roman KHOLMATOV et Julien MASMONDET© JMF Mirecourt

La cérémonie de remise des prix
© JMF Mirecourt

© Leïla Thiriet

       

© Leïla Thiriet

Les Echos du Concert du 28 octobre 2018

Le Trio Ardimuse

© Concerts Classiques d'Épinal

Retour à la musique de chambre pour le deuxième Concert de la nouvelle saison des Concerts Classiques d'Epinal. Le Trio Ardimuse, Cyrille Duchez à la flûte traversière, Marie-Pierre Duchez-Paverani au piano et Frédéric Defossez au violoncelle ont tissé des liens subtils sur des chemins de découverte.
Une occasion d'apprécier des compositeurs moins connus mais très influents à leur époque : écriture dense et post classique chez Friedrich Kuhlau, ami de Beethoven ; exercices de style tout en variations chez Johann Nepomuk Hummel, élève de Mozart, dont l'oeuvre influença Frédéric Chopin et Robert Schumann ; épanouissement romantique chez Carl Maria von Weber, qui a inspiré Liszt, Mendelssohn, Wagner, Mahler ou Berlioz ; effets de dissonance chez Bohuslav Martinu, inspiré par Ravel et Debussy et de plus en plus admiré en Europe.
Le public a apprécié un programme d'une grande originalité, entre les mélodies délicieuses de Kuhlau, la virtuosité de Hummel et l'esprit novateur de von Weber. Et en contrepoint moderne, Martinu, comme en point d'orgue, riche de syncrétisme musical, s'affirmant comme un défricheur en terres inconnues.
Le Trio Ardimuse a mis tout son talent au service de tant de variétés de style, de changements rythmiques et d'atmosphères contrastées, par une maîtrise technique efficace et respectueuse de la rigueur la plus classique, de la sensibilité la plus exacerbée comme des modulations les plus inattendues.
Sortant des sentiers battus, les artistes, qui ont terminé par une interprétation magistrale d'un tango d'Astor Piazzolla, ont reçu la juste reconnaissance d'un public ravi de ce concert aussi séduisant qu'insolite.

© Concerts Classiques d'Épinal

© Concerts Classiques d'Épinal

© Concerts Classiques d'Épinal

© Concerts Classiques d'Épinal

Les Echos du Concert du 23 septembre 2018

Haendel

Hugo Reyne et l'Orchestre de la Simphonie du Marais
© Concerts Classiques d'Épinal

Le Concert d'ouverture de la nouvelle saison des Concerts Classiques affichait un programme prometteur : Haendel le magnifique par la Simphonie du Marais. Ce grand rendez-vous baroque nous réservait en effet de belles surprises.
Nous fûmes, dès l'abord, embarqués sur la Tamise, accompagnant le navire royal, sous la houlette du capitaine Hugo Reyne, distillant ses tableaux musicaux au fur et à mesure que défilaient les paysages de Londres à Chelsea. Musique d'apparat tout en contrastes : grande pompe avec cors et trompettes pour la ville, résonances champêtres et bucoliques pour la campagne. Jusqu'à un intermède musical, digne des comédies-ballets, avec changements de tonalités et de décor. En habit de soliste, Hugo Reyne entraîne son orchestre dans les volutes de sa flûte inspirée et charme le public, tel un berger à la syrinx. Quand soudain Water Music renaît, dans un rythme plus enlevé, à la musique enjouée et festive, pour une sarabande, esquissant des pas de danse en rigaudons, menuets, gigues et bourrées.
Les bravos et les rappels sont à la mesure du plaisir partagé par les spectateurs conviés à ce divertissement royal, ne songeant qu'à prolonger ce moment merveilleux sous les ors impassibles du théâtre de la Rotonde. Autant de témoins enchantés par les correspondances entre musique, peinture et danse, qu'Haendel avait imaginées pour le Roi et ses invités d'hier et d'aujourd'hui.

De brillants cornistes
© Concerts Classiques d'Épinal

Hugo Reyne à la flûte
© Concerts Classiques d'Épinal

Dessin de Leïla Thiriet, ESAL
© Leïla Thiriet

Dessin de Lucas Landais, ESAL
© Lucas Landais

Dessin de Cécile Cuny, ESAL
© Cécile Cuny

Exposition - [entre deux]

Du 3 au 15 septembre 2018 - Centre Culturel d'Épinal

[entre deux]
Exposition de dessins originaux de Leïla Thiriet & photos de Michel Terrier réalisés sur le vif pendant les concerts de la saison musicale 2017-2018 des Concerts Classiques d'Épinal.
Dans un décor de petit théâtre, l'exposition présentera également - en panneaux et vidéo - la prochaine saison musicale 2018-2019.

Les Echos de l'exposition

La Musique, c'est comme la poésie, elle peut transformer le plomb en or. La Musique Classique en particulier, qui opère une alchimie qui distille le langage de l'âme et transcende les limites de la raison.
Par quel coup de baguette magique, nos amis artistes, animateurs aux côtés des Concerts Classiques, ont drapé le Centre Culturel des plus beaux atours du théâtre, des arts plastiques et de la photographie ? Merci encore à nos deux alchimistes, Leïla Thiriet et Michel Terrier qui nous ont concocté cette jolie pochette surprise.
« Entre deux », c'est d'abord le fruit du travail d'une saison de concerts classiques scrutée, croquée, dégustée, par deux regards singuliers mais convergents, par deux esthétiques différentes, mais complémentaires. C'est également cette capacité à capter le fugace pour le figer dans l'oeuvre. Entre deux saisons aussi comme pour appeler la suivante, alors qu'elle est encore dans les limbes. Entre deux, c'est enfin comme un rendez-vous où l'on se rend fébrile, l'émotion au coeur.
Du 3 au 15 septembre, plus d'un passant s'est arrêté devant le 4, rue Claude Gelée, interloqué, attiré par cette métamorphose soudaine du Centre Culturel. Invitation à passer le seuil pour se laisser séduire. L'engouement pour cette remarquable exposition a surpris bien des habitués. L'originalité de la scénographie, la qualité des oeuvres et la rencontre impromptue avec les artistes eux-mêmes y sont pour beaucoup.
Mais, ce qui touche dans cette initiative passionnée et généreuse, c'est sa capacité à rapprocher la création artistique de nos concitoyens, de rendre l'art accessible et partagé. Plus de 700 personnes du territoire et au-delà en ont découvert la délicieuse partition.