Concerts Classiques Épinal

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Les échos de la saison 2016/2017

Les Echos du Concert du 19 mars 2017

Un concert d'exception pour la clôture de la saison

Concert d'exception ce dimanche avec la clôture de la riche soixante-dixième saison des Concerts Classiques d'Épinal, marquant également l'Ouverture du vingt sixième Concours International de Piano où se confrontent des solistes du monde entier. Après ce moment fort biannuel viendra le tour du Floréal Musical et son panel, là aussi, de jeunes virtuoses annonçant comme son nom l'indique, le printemps.
Pour marquer l'événement, les Concerts Classiques ont convié les mélomanes de la Région au rendez-vous des talents. Ils ont invité bien évidemment l'Orchestre National de Lorraine un très brillant ambassadeur majeur de la vie culturelle Lorraine de par le monde. Il était dirigé par Jacques Mercier, reconnu internationalement comme « l'un des meilleurs chefs français et européens de sa génération ». Et pour bien marquer cette transition comment ne pas faire appel au Premier Prix du Concours International de Piano 2015. Guillaume Bellom a fait son chemin puisqu'il vient d'être nommé aux Victoires de la Musique Classique 2017 dans la catégorie « révélation soliste instrumental ». Il est considéré comme l'une des étoiles montantes du piano français.
Le programme était alléchant : le Concerto n°1 pour piano et la 5e Symphonie de Tchaïkovski. Les mélomanes, attirés par la qualité du concert, sont venus de toute la grande région, de bonne heure et en nombre puisque la salle était comble. Ils ont été enthousiasmés par le talent, la virtuosité et la musicalité du soliste, et la complicité dynamique du chef, précis, rigoureux mais d'une extrême sensibilité, sollicitant avec maestria l'interprétation magistrale de l'Orchestre. Tous furent chaleureusement rappelés après leurs brillantes prestations. Les C.D. dédicacés de Guillaume Bellom remportèrent eux aussi un grand succès.
Un grand concert de plus pour un final en apothéose à l'actif de l'association des Concerts Classiques d'Épinal.

André Lallemand

Les Echos du Concert du 26 février 2017

Quand les Concerts Classiques cultivent l'originalité

Ce Dimanche 26 février 2017, les Concerts Classiques d'Épinal ont joué la carte de l'originalité à plus d'un titre. Un concert apéritif à 11h, histoire de marier les sensations auditives et gustatives, un répertoire de mélodies slaves métissées d'accents brésiliens et de rythmes latinos, une invitation à découvrir les romances russes et les berceuses d'Europe de l'Est au son des balalaïka, guitares, domra, cavaquinho et contrebasse.
Le concert apéritif, proposé chaque année, permet aux Concerts Classiques de rompre avec le classicisme, savamment dosé, des autres rendez-vous de l'année. Après les couleurs brésiliennes du précédent récital cette fois le public s'est plongé dans l'ambiance des cabarets russes.
Parti de splendides chansons et romances russes qui bercèrent l'enfance de Natacha, fille d'immigrés, le groupe Natacha & Nuits de Princes a arrangé ou composé ces merveilleux moments au climat émotionnel intense. Ce n'est pas par hasard si le groupe a pris comme nom le titre du roman de Joseph Kessel relatant les folles nuits des cabarets russes à Paris dans les années 1920.
Pendant une bonne heure, les mélomanes, venus nombreux, se sont laissés bercer dans ce beau son acoustique d'instruments à cordes qui avec la voix prenante, simple et enveloppante de Natacha exprimait une tonalité de tendresse, d'enfance, de mélancolie, de gravité mais aussi d'humour, de calme et de légèreté : musique tzigane nomade sensible aux influences qu'elle croise. Après le concert, un échange cordial et fraternel s'est créé entre chanteurs, musiciens et public.
Comme le Président Moinaux l'a rappelé, pour les Russes, la musique est le reflet de l'âme, de toutes les nuances de l'âme : sentiments, émotions, passions, ivresse et infinie douceur, Natacha et les Nuits de Princes ont séduit un public conquis, en enchaînant les chants traditionnels et les adaptations plus modernes au rythme du mélange des genres et des cultures. Un voyage dans le temps et dans l'espace pétri d'humanité.

Les Echos du Concert du 5 février 2017

Un Concert Classique aux couleurs du Brésil... et de Mozart

En invitant ce dimanche 5 février le fameux Orchestre de Chambre de la Deutsche Kammerakademie de Neuss sur le Rhin, les Concerts Classiques d'Epinal ont offert un nouveau Concert d'exception pour les mélomanes de la région.
Jouissant depuis longtemps d'une excellente renommée, cet Orchestre a connu un nouvel élan avec l'arrivée de son chef à la réputation prestigieuse Lavard Skou Larsen, d'origine brésilienne.
Le programme était particulièrement original. Des oeuvres des compositeurs José Siqueira et Heitor Villa-Lobos, avec le soliste brésilien de grand talent, Fabio Zanon, à la guitare. Séduction assurée et partagée entre l'orchestre, le soliste et le public.
Le chef Lavard Skou Larsen, qui a poursuivi sa brillante carrière à Salzbourg, a mis son art au service de Mozart, dont il a dirigé avec brio l'interprétation très enlevée de la Haffner Symphonie.
Une fois de plus, les Concerts Classiques, devant un public nombreux et conquis, ont illustré la dimension internationale de la musique, langage universel, lançant des ponts entre les continents et entre les cultures.

Les Echos du Concert du 22 janvier 2017

Un après-midi de rêve avec Maurizio Baglini et Silvia Chiesa

On savait Maurizio Baglini un des pianistes les plus brillants et les plus respectés sur la scène internationale, on suivait la brillante carrière de Silvia Chiesa, l'une des violoncellistes les plus appréciées.
Mais cet après-midi-là, ils semblaient touchés par la grâce, tant ils ont transporté le public de l'Auditorium de la Louvière à Epinal par le charme envoûtant de leur dialogue musical.
Interprétation magistrale de Maurizio dans la Chaconne de Bach, dont il traduit de manière éblouissante la transcription personnelle et romantique de Ferruccio Busoni.
Sublimes les sonorités du Guarnerius de Silvia, qui distille avec une douceur extrême la Suite en Do Majeur de Johann Sebastian Bach. Mélancolique le duo piano violoncelle, qui se répondent en écho jusqu'à l'envol contrapunctique du piano, dans le final de la Sonate en mi mineur de Johannes Brahms.
Elégiaque la sonate en sol mineur opus 19 de Rachmaninov, qui ouvre sa palette harmonique aux émotions et aux tourments qu'épouse délicieusement le jeu conjugué de la violoncelliste et du pianiste.
Un concert rare pour un après-midi de rêve à donner le frisson.

Les échos du Concert du Nouvel An

Cocktail musical savoureux avec le Philharmonique de Baden-Baden aux Concerts Classiques.

Chaque année le Concert du Nouvel An, proposé par l'association des Concerts Classiques d'Épinal, est très attendu et apprécié par les mélomanes venus de loin : de Lorraine, d'Alsace et de Franche Comté. Cette année, ce concert revêtait un caractère exceptionnel grâce à l'engagement du prestigieux Orchestre Philharmonique de Baden-Baden, l'un des plus anciens d'Europe, créé en 1460. Il a apporté une note nouvelle et appréciée avec un cocktail classique et symphonique de haut niveau.

Venus de la Forêt Noire jusqu'aux Vosges, traversant notre Grande Région transfrontalière, les musiciens et le matériel ont affronté les rigueurs du temps en car et camion pour rejoindre Capavenir Vosges à bon port. Les bénévoles du Comité avaient tout préparé pour leur garantir la meilleure hospitalité. Après le repas pris en commun dans la bonne humeur, suivi immédiatement de la répétition, le public se pressait déjà aux entrées, c'était l'heure du Concert du Nouvel An.

C'est devant la Rotonde comble que le Président des Concerts Classiques Jean-Pierre Moinaux et le Directeur de l'Orchestre Arndt Joosten souhaitèrent la bienvenue au public avant de présenter leurs voeux pour l'année nouvelle. Puis la musique vint à son tour enchanter les auditeurs. Ce fut tout d'abord Johann et Josef Strauss qui avec la Pizzikato Polka montrèrent la qualité de l'interprétation. A signaler la virtuosité de la jeune soliste de 14 ans Yasushi Ideue, au violon, qui comme son père qui vint la rejoindre dans les morceaux suivants, coupèrent le souffle à beaucoup. Après un concerto pour violon de Johann Sebastian Bach et son envolée lumineuse, retour vers Johann Strauss II par l'opérette, la valse , la polka et l'hymne à la légèreté, à la frivolité, à la jeunesse du « Sang Viennois ».

Après l'entracte, un extrait du ballet « Don Quijote » de Minkus Léon et Navarra de Pablo de Sarasate, puis Johann Stauss II revint en maître avec différentes oeuvres, pour terminer le concert avec le Beau Danube Bleu. Remarquable de dynamisme et de talent, la jeune chef d'orchestre, Judith Kubitz, a su allier charme féminin, mais aussi rigueur du geste et complicité avec l'ensemble, et finalement avec toute la salle, emportée par un même élan de plaisir partagé. Le public ne voulut pas laisser repartir l'orchestre sans qu'il offre deux bis à la bonne humeur et à l'oubli des tracas quotidiens. C'est sur la « Marche de Radetzky » du Père Stauss que la communion générale s'est installée dans la salle montrant combien la musique constitue un des meilleurs liens entre les peuples.

Comme nous l'a écrit une de nos fidèles mélomanes : « Merci pour ce moment magique, un pur moment de bonheur. »

André Lallemand

les échos du concert du 11 décembre 2016

Les Voix Animées pour une escapade enchantée

Voix Animées

Toutes formées à l'école du chant lyrique, les 7 voix animées ont distillé a cappella, en un spectacle original et singulier, un répertoire éclectique devant un public sous le charme.
C'est une grande partie de l'histoire du chant qui a défilé le 11 décembre dernier à l'Auditorium de la Louvière. Pour un voyage plein de surprises, des madrigaux de la Renaissance aux grands airs d'opéra, des créations classiques aux chansons françaises éternelles, des ballades anglo-saxonnes des années 70 aux chants de Noël de toujours.
Excellentes dans la fidélité de l'interprétation comme dans la recréation en contrepoint, 7 voix pour une âme, celle d'une formation inventive et polyphonique, qui a su renouveler le genre par la fantaisie qui sied aux périodes de fêtes.
Historiquement, la musique et en particulier les chants ont toujours été au coeur des festivités, moments de joie, de rencontres, de fraternité partagée.
Quand le talent s'unit à la grâce, c'est la marque d'un spectacle magique et délicieux que les mélomanes vosgiens ont goûté à sa juste mesure, pour leur plus grand plaisir.

Résultats du concours international de violon de Mirecourt

  • 1er Prix, Prix Spécial pour la personnalité la plus remarquable, Prix Durand-Salabert-Eschig : Yoo Na HA - Corée (25 ans)
  • 2ème Prix, Prix de l'Orchestre, Prix des élèves de l'École Nationale de Lutherie de Mirecourt : Carla Inès MARRERO MARTINEZ - Espagne (22 ans)
  • 3ème Prix : Eimi WAKUI - Japon (24 ans)
  • 4ème Prix, Prix du Public : Hana WAKAMATSU - Japon (15 ans)

© Concerts Classiques d'Épinal

Une superbe finale du Concours International de Violon de Mirecourt

Ce dimanche 20 novembre, les Concerts Classiques d'Épinal ont accueilli la finale du Concours qui a compté durant une semaine, pour sa compétition de très haut niveau organisée par les JMF, de nombreux jeunes solistes venus du monde entier à Mirecourt.
La magnifique salle de la Rotonde avait fait le plein pour ce final étincelant. Les quatre finalistes, accompagnés par l'Orchestre Symphonique et Lyrique de Nancy dirigé par le réputé Rani Calderon, rivalisant de virtuosité, ont enchanté un public conquis. L'ordre de passage lui a permis d'entendre d'abord Eimi Wakui, 24 ans, (Japon) dans le Concerto en mi mineur Opus 64 de Mendelssohn, puis Yoo Na Ha, 25 ans (Corée) dans le Concerto en ré majeur Opus 77 de Brahms, et après l'entracte Carla Inès Marrero Martinez, 22 ans, (Espagne) dans le Concerto en ré majeur Opus 35 de Tchaïkovski, et enfin Hana Wakamatsu, 15 ans, (Japon) dans la Symphonie Espagnole Opus 21 de Lalo.
Le jury prestigieux, présidé par un violoniste hors pair Ilya Grubert, en présence de la Directrice artistique, Marianne Picketty, a longuement délibéré avant de rendre son verdict. Le public a émis un vote spécifique, tout comme l'Orchestre, ce qui a donné au palmarès une réelle consistance.
Jean-Pierre Moinaux, Président des Concerts Classiques, a souligné l'esprit de partenariat qui a régné sur ce concours, entre les villes, les associations, les techniciens et les artistes, pour la beauté de l'art.

Yoo Na HA © Concerts Classiques d'Épinal

Carla Inès MARRERO MARTINEZ © Concerts Classiques d'Épinal

Eimi WAKUI © Concerts Classiques d'Épinal

Hana WAKAMATSU © Concerts Classiques d'Épinal

Les Echos du Concert du 6 novembre 2016

De jeunes talents ovationnés à Épinal

Ce Dimanche, à l'auditorium de la Louvière, l'Association des Concerts Classiques, présidée par Jean-Pierre Moinaux, accueillait le duo Guillaume Effler-Moeko Ezaki pour un concert de musique de chambre, violoncelle-piano. Ces deux jeunes musiciens constituent un duo musicalement accompli qui a séduit le public de mélo- manes avertis de la Louvière.
Guillaume Effler « l'enfant du pays », originaire de Haute Saône et jouant sur un instrument de Jean-Pierre Voinson luthier de Mirecourt, s'est fait plus particulière- ment remarquer pour son interprétation magistrale de la Suite pour violoncelle n° 6 de Bach, et sa partenaire, Moeko Ezaki, pianiste au talent authentique, pour sa prestation accomplie en duo avec le violoncelliste dans Schubert et Beethoven.
Le public a également apprécié la présentation des oeuvres par les artistes et leur souci de dialoguer avec les mélomanes à la fin du spectacle.
Dans son intervention liminaire, Jean-Pierre Moinaux avait annoncé un pur moment de plaisir : « Goûtons à sa juste valeur ce moment d'intimité que nous offre la musique de chambre pour une invitation au voyage. »
Ce fut visiblement le cas.

Les Echos du Concert du 23 octobre 2016

Des Cordes sensibles

Dimanche 23 Octobre, le quatuor Ardeo a enchanté la Louvière de ses cordes sensibles et complices. Jean-Pierre Moinaux nous avait prévenus : « ... et maintenant place au talent, à la jeunesse, nous brûlons de découvrir le quatuor Ardeo, fruit d'affinités électives, place au charme de celles qui nous confient : « Etre sur scène, c'est perdre la notion du temps. Instant d'effroi sacré, suspendu à une étreinte indicible, c'est cela brûler. »
La violoniste Carole Petitdemange, d'origine vosgienne, a savouré le plaisir de retrouver ses terres natales, en s'adressant au public avec gourmandise, au point de l'inviter à rencontrer les artistes à l'issue du concert. Avec Mi- sa Yang (violon), Yuko Hara (alto) et Joëlle Martinez (violoncelle), celles qui ont joué devant des publics de tous les continents ont tenu à partager en toute simplicité leurs émotions spinaliennes avec notre cher public.

Les Echos du Concert du 25 septembre 2016

Don César de Bazan, un événement d'envergure pour le temple de la Culture du Sud de la Lorraine

Pour l'ouverture de leur soixante-dixième saison, les Concerts Classiques d'Epinal ont voulu marquer l'événement par un spectacle mêlant chant, théâtre et musique. Ce fut le bon choix si on en croit les auditeurs, pour certains venus d'au-delà des frontières, sortis ravis après trois heures dans le superbe théâtre de la Rotonde de Thaon.
Près d'une soixantaine d'artistes et de techniciens ont uni leur talent et leur savoir faire pour interpréter devant un public conquis l'oeuvre de Jules Massenet. En effet, la jeune troupe Les Frivolités Parisiennes s'est fixé comme objectif la remise au goût du jour de l'opéra-comique, de l'opéra-bouffe et de l'opérette du XIXème siècle. C'est le cas de Don César de Bazan créé en 1872 à l'Opéra-comique par Jules Massenet. Sa partition a été perdue dans l'incendie de la salle Favart en 1887. Adolphe D'Ennery et Jules De Chantepie ont composé le livret, tandis que Damien Bigourdan assisté d'Agathe Cemin assurent la mise en scène.
Les quatre actes de cette intrigue machiavélique se déroulent dans un décor modulable composé de six éléments mobiles, sobres et dépouillés avec des mouvements divers effectués par des vidéoprojecteurs. C'est là que Don César (JeanBaptiste Dumora), Maritana (Sabine Revault d'Allonnes), Lazarille (Alicia Haté), Charles II d'Espagne (Jérôme Billy), Don José (Jean-Claude Saragosse) et le Capitaine (Sevag Tachdjian) ont mêlé comédie et musique dans la cour de Charles II roi d'Espagne. A noter la présence du choeur de Nicolas Chesneau et l'orchestre de trente musiciens dirigé par Mathieu Romano.
Voici donc un très bon choix qui laisse présager une saison musicale exceptionnelle pour marquer ce soixante dixième anniversaire de l'association.
Autre grand moment d'émotion lorsque Jean-Paul Houvion après ses seize années de présidence est venu annoncer officiellement qu'il laissait sa place à Jean-Pierre Moinaux pour mener les destinées des Concerts Classiques. Ce dernier a évoqué les pionniers, remercié le public « fidèle et connaisseur » mais a surtout tenu à rendre un hommage appuyé à son prédécesseur qui le mérite bien et qui fut longuement applaudi par le public. Grâce à lui, de nombreux spinaliens, mais également vosgiens, haute-saônois, meurthe et mosellans ainsi que bien d'autres même modestes ont découvert la musique classique et l'ont appréciée par des programmations alliant des concerts de genres variés et de qualité. Jean-Paul Houvion a toujours su donner de sa personne et de son temps pour découvrir de nouveaux talents et les engager pour Epinal avant qu'ils effectuent l'ascension vers la notoriété. Soyons sûr que même en « soufflant » un peu il continuera à promouvoir la musique et des artistes de qualité. Il restera un conseiller de grande valeur tout comme Pierre Jeandidier, pour l'avenir des Concerts Classiques et son nouveau président Jean-Pierre Moinaux à qui nous adressons tous nos voeux de réussite.